Juillet en septembre

On ne l’attendait plus.  Pour ma part, j’étais décidée à la bouder car vraiment commencer l’été le premier septembre alors que l’école est sur le point de commencer c’est pas mal trop fort.  Je dois me vider le coeur une fois pour toutes sur cet été qui n’en n’a pas été, et c’est écrire «été» un peu trop souvent, deux fois dans la même phrase.

Les changements climatiques seraient la cause de toutes les perturbations que nous vivons présentement.  Mai a été pourri, froid et pluvieux.  Un mai qui ne ressemblait en rien aux mais de mon enfance où on allait au mois de Marie en petites robes avec notre gilet de laine pour nous préserver du froid en lorgnant les gars du collège qui nous «yeutaient» à travers la clôture de fer du couvent.  Des fois on crevait litérallement avec nos chapelets et on se précipitait dans l’église qui elle, était fraîche.

 En juin, on avait les examens et on suait sang et eau tant à cause  de la chaleur et des fenêtres que l’on ne parvenait pas à ouvrir qu’avec les questions du ministère qui nous embêtaient.  Et à la St-Jean Baptiste on pouvait enfin aller se baigner.  Cette année, pour  se baigner à la St-Jean, il m’aurait fallu être un ours polaire.  En parlant des ours polaires, il paraît que leur banquise est fondue.  La glace fondue a dû se retrouver dans mon lac cette année car pour se baigner il fallait avoir un surplus de testostéronne ou être amateur des sports extrêmes.

Et puis il y a eu juillet, j’étais toute espoir, il a plu et replu plus de 20 jours sur ce mois qui devait enfin ressembler à un été, même un été au Québec.  A la fin de juillet je ne croyais même plus que j’habitais un pays tempéré.  A chaque matin je me précipitais pour marcher quelques minutes avant de m’enfermer pour regarder la pluie tomber.

Puis août est venu jeter un peu de baume sur cet plat été, l’eau s’est réchauffée un peu et j’ai pu faire trempette.  Soulagement, bonheur je pouvais profiter un peu de ma galerie et de la vue sur le lac et les montagnes.  J’ai profité d’août .

 Septembre arrive, il fait 25 ou 27 au lac, et je me crois en été, je mange dehors et veille sur la galerie et les moustiques decontenacnés recommencent à éclore.  Mais à part les moustiques, septembre me réconcilie avec mon beau pays.

 Espérons que cela dure.  Le beau temps s’entend.

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